Bordeaux Métropole Accusée De Freiner La Construction De 2.000 Maisons Par An

La crise du logement à Bordeaux prend une nouvelle tournure alors que l’entreprise Villes Vivantes accuse Bordeaux Métropole de bloquer la construction de 2.000 maisons par an. Cette accusation repose sur des restrictions imposées par le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), qui empêcherait l’accès à de nombreux terrains constructibles.

Points Clés

  • Accusation de Freinage : Villes Vivantes affirme que Bordeaux Métropole empêche la construction sur 70.000 terrains.
  • Densification Douce : L’entreprise prône la construction de maisons individuelles dans des zones déjà bien desservies.
  • Conflit d’Intérêts : Bordeaux Métropole défend la préservation des espaces verts et la sécurité urbaine.

Contexte De La Crise Du Logement

La métropole bordelaise fait face à une crise du logement, exacerbée par une demande croissante et une offre limitée. Villes Vivantes, spécialisée dans la "densification douce", soutient qu’il est possible de construire des maisons sans défigurer l’environnement. David Miet, fondateur de l’entreprise, souligne que ces constructions pourraient se faire dans des communes attractives, bien desservies par les transports publics.

Les Restrictions Du PLUi

Selon Villes Vivantes, le PLUi interdit la création de voies d’accès dans certains secteurs résidentiels, rendant impossible la construction de maisons dans des jardins. Cette règle est contestée par l’entreprise, qui la considère illégale et a décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif de Bordeaux.

Un Potentiel Ignoré

David Miet estime que 70.000 terrains pourraient accueillir jusqu’à 100.000 logements. En appliquant un taux de construction de 2% par an, cela représente 2.000 maisons non construites chaque année. Cette situation soulève des questions de justice sociale, car de nombreux travailleurs sont contraints de vivre loin de leur lieu de travail, augmentant ainsi les émissions de gaz à effet de serre.

La Réponse De Bordeaux Métropole

Bordeaux Métropole défend sa position en affirmant qu’elle respecte ses objectifs de construction. En 2023, 3.000 logements sociaux ont été autorisés, avec un budget de 126 millions d’euros alloué au secteur. Marie-Claude Noël, vice-présidente en charge de la stratégie urbaine, critique l’approche de Villes Vivantes, la qualifiant de trop "théorique et mathématique".

La Préservation Des Espaces Verts

La collectivité insiste sur la nécessité de préserver des espaces de respiration et des zones non imperméabilisées. Marie-Claude Noël évoque également des préoccupations de sécurité liées à la multiplication des accès. Villes Vivantes conteste cet argument, affirmant que la division des terrains pourrait en réalité favoriser la biodiversité.

Un Conflit D’Intérêts

David Miet dénonce une résistance de la part des mairies, qui craignent de mécontenter une minorité de riverains opposés à de nouvelles constructions. Cette dynamique pourrait expliquer le manque de nouvelles constructions dans des zones bien desservies et dynamiques.

Conclusion

La bataille entre Villes Vivantes et Bordeaux Métropole met en lumière les tensions entre développement urbain et préservation de l’environnement. Alors que la crise du logement s’intensifie, la question de la construction de nouvelles maisons reste au cœur des débats, avec des implications significatives pour l’avenir de la métropole bordelaise.

Sources

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